Hong Kong, ville de contrastes - Photo Pêcheur d'Images

Hong Kong, ville de contrastes

L'ancienne colonie britannique, devenue en 1997 une région administrative spéciale du sud-est de la Chine, cultive les contrastes. Hong Kong a, tout d'abord, le visage d'une mégapole. Une mégapole voilée d'une brume naturellement fréquente à laquelle se mêlent les fumées des usines massées derrière la frontière chinoise, en plein essor économique. Une mégapole moderne et verticale, avec sa débauche de lumière et ses superlatifs : plus grand hub à conteneurs du monde (20 millions de boîtes par an), plus grande densité de population, plus grand nombre de tours... La densité de gratte-ciel à Hong Kong dépasse celle de New York ! Et c'est le Two International Finance Center, jailli en 2003 à 415 mètres de haut, qui domine cette forêt de béton.

Une mégapole où tout cohabite, en bas, dans le dédale des rues : marchés traditionnels, fast-foods modernes, pharmacopée chinoise aux nombreuses vertus, boutiques de luxe et de contrefaçons... Mais Hong Kong est aussi une ville tournée vers la pêche. En plein cœur de la fourmilière humaine et au pied des gratte-ciel se niche ainsi le port d'Aberdeen, dernier bastion des familles de pêcheurs Tankas originaires des côtes chinoises et qui, s'étant vu refuser le droit de s'établir à terre, vivaient à bord de leur bateau. Aberdeen est aujourd'hui une ville flottante où, autour du restaurant le Jumbo, des centaines de jonques et de sampans colorés servent d'habitations à quelque 6 000 personnes.

Enfin, c'est surtout dans les îles voisines (le territoire en compte 236) qu'Hong Kong surprend. La pêche côtière y reste une activité importante. Des villages traditionnels, de petites baies oubliées, des collines sauvages, des étals chargés de poissons, ou un petit restaurant où il fait bon déguster un plateau de fruits de mer, loin de l'ultramoderne et tumultueuse voisine... Il suffit de changer d'île, d'un coup de ferry.

Texte : Anne Jankeliowitch